15/04/2022 – Tenue d’un atelier de capitalisation des résultats de l’audit organisationnel municipal partagé dans les 4 communes bénéficiaires du PAVICC à Cotonou.
Rendre plus performante et professionnelle l’administration des communes bénéficiaires, c’est l’objectif de l’audit des structures de gestion des communes de Bohicon, Cotonou, Comé et Sèmè-Kpodji commandité par le Programme d’adaptation des villes au changement climatique (PAVICC). Les résultats de cet audit ont été validés au cours d’un atelier de capitalisation organisé à l’Hôtel Stella Maris de Cotonou, le vendredi 15 avril 2022.
Une trentaine de cadres, pour la plupart des administratifs et gestionnaires techniques et financiers des mairies concernées, ont été conviés à cet atelier. L’objectif était de réunir le personnel au niveau managérial des communes auditées pour une mise en commun des résultats et le partage d’expériences de l’audit du fonctionnement des structures de gestion des mairies de Bohicon, Comé, Cotonou et Sèmè-Kpodji, bénéficiaires du PAVICC. L’atelier de Cotonou s’inscrit dans la suite logique des consultations organisées au niveau communal avec le personnel des communes, des élus locaux et autres acteurs enquêtés sur la fiabilité des résultats de l’audit. Ces résultats ont permis d’identifier les insuffisances de structuration et les faiblesses dans l’organisation des Mairies qui permettront de mettre en place un plan de renforcement des capacités et les modalités de sa mise en œuvre.
A l’ouverture des travaux, le Coordonnateur du Programme, Abraham Avakoudjo, a rappelé la pertinence de cette démarche qui consiste à auditer les mairies bénéficiaires. « Le PAVICC finance un audit organisationnel municipal parce que le gouvernement place l’efficacité au cœur de l’action des communes. L’adaptation des villes au changement climatique appelle une capacitation des acteurs les plus proches des enjeux climatiques que sont les communes ». Abraham Avakoudjo a insisté sur la nécessité de « réaliser un état des lieux des besoins en amélioration des systèmes administratifs, financiers et matériels sans lequel tout appui aux communes serait du saupoudrage »
Selon Bruno Adjassa, Conseiller communal de Sème-Kpodji, représentant les quatre communes, cet atelier national de capitalisation revêt une importance particulière en ce sens qu’il permettra aux communes d’avoir plus de visibilité dans leurs systèmes de gestion.
Commandité par le PAVICC, cet audit organisationnel des mairies entre dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 3 « Renforcement des capacités locales et conduite du changement ». Il a été conduit par des cabinets indépendants d’expertise en gouvernance locale, GECA Prospective et Espélia dans quatre domaines : l’organisation des ressources humaines, la gestion des finances locales, les systèmes d’information, les voiries et infrastructures.
Deux présentations ont introduit les travaux ; une première qui rappelle le déroulé des activités dans chaque commune et une synthèse des plans de renforcement des capacités. Ensuite, les experts ont fait un exposé sur comment les communes pourraient s’approprier le renforcement des capacités comme une expertise intégrée à leur organigramme. Les deux présentations ont lancé les échanges au cours desquels les participants ont unanimement salué la qualité des résultats d’audit et les propositions d’amélioration de la gestion des communes.
Rappelons qu’au cours des ateliers de validation au niveau communal, les insuffisances de structuration révélées par l’audit dans la gestion communale ont été confirmées par les acteurs. A Comé par exemple, l’inexistence d’un professionnel en gestion des ressources humaines ramène la gestion du personnel à un niveau amateur ; ce qui crée le manque de performance, l’absence d’un plan de carrière et la démotivation du personnel. Sèmè-Kpodji a par exemple souligné la faible capacité de consommations des crédits : « L’argent est là mais nous n’arrivons pas à consommer les crédits » a dit un élu local. Ailleurs on déplore l’absence de manuel de procédures pour les projets financés sur fonds propres. Ce qui crée parfois une dualité d’efficacité au sein de la même commune face aux projets du Fonds d’appui au développement des communes (FADEC) disposant d’un manuel de procédures et assujetti à un audit régulier.
C’est pour toutes ces raisons que les cadres des communes participants ont, à la fin de l’atelier, recommandé que le PAVICC poursuive son appui aux communes dans la mise en application des recommandations de l’audit organisationnel et du plan de renforcement des capacités des communes.